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Roger nous a quittés

mercredi 28 février 2024 , par Christian LECALARD


Roger Bulcourt (1930 – 2024)

Le petit ch’ti, gamin d’Achiet-le-grand, vient d’avoir 18 ans quand il arrive à Pont-Réan en juin 1948 pour signer un engagement de 3 ans dans la marine.
Dans la campagne bretonne, loin de la mer et sur la Vilaine, il découvrira tout à la fois, la rudesse d’une formation qui marquera les mains serrées sur le bois mort et les tout premiers liens qui soudent un équipage.
Ajusteur de formation il obtient son BE de mécanicien et embarque sur le vieux pétrolier Mayenne à bord duquel et pendant trois années il connaîtra « campagne », dans l’océan Indien comme vers l’Afrique et les Antilles.
L’année 1952 sera celle d’une affectation à la Base Navale d’Haiphong. Il la quitte en décembre 1952 pour embarquer à bord du porte-avions Lafayette. Celui-ci termine quelques mois plus tard une campagne indochinoise et rallie Toulon pour un grand carénage à Toulon suivi de navigations en Méditerranée comme le long des côtes africaines.
Viendra ensuite, de mai 1956 à mai 1957 un embarquement à bord de la Charente. Et un passage à « l’école du crime » avant de découvrir les sous-marins
Lorsqu’il embarque sur le Narval en avril 1958, il est chouf mécano de 5 ans d’âge, un solide sans nul doute. Après "campagne en Indochine" et affectations sur machines à vapeur le retour à Toulon, où il est affecté au dépôt, lui a certainement donné l’occasion de rencontrer des sous-mariniers. L’ont-ils converti ? Il acquiert un certificat "moteurs", le sésame pour venir aux sous-marins qui conduira à l’affectation lorientaise.
Il quittera le Narval en mai 1959 comme second-maître de 2ème classe. De Lorient il va à Brest pour embarquer à bord de l’escorteur d’escadre« La Bourdonnais ». Le bâtiment est en cours d’armement. Roger y fera les essais au neuvage et le quittera en 1960 après des navigations qui l’emmèneront au Canada comme en Méditerranée et jusqu’à la Réunion.
S’en est alors terminé des bateaux gris : il revient à Toulon pour une affectation de près de 4 années à bord de l’Argonaute suivi, dans la foulée, de quinze mois à bord de la Flore.
On est alors en septembre 1965 et sonne, pour le maître Bulcourt, l’heure du retour à la vie civile en tant que professeur en mécanique agricole.
Membre de l’AGASM depuis 55 ans, Roger était des congrès AGASM, nationaux comme internationaux : il était un homme bienveillant, au sourire permanent et au verbe plaisant, en un mot, un boute-en-train ... devenu un ami pour tant d’entre nous.
Roger fut, au sein de notre association, un exemple de gentillesse et de bonne humeur. L’attachement qu’il manifestait à notre endroit était la juste traduction de l’affection qu’il portait à cette vie d’équipage qui, disait-il,« l’avait formé et gardé dans le droit chemin ».
Son décès est un abandon et pourtant il n’est pas vraiment parti : le Juste, comme dit l’Ecriture, ne meurt pas tout à fait, il laisse derrière lui la trace de ses vertus et c’est bien de cela dont nous nous souviendrons.

Merci pour toute ton amitié, cher Roger !

Reportage photos : Francis JACQUOT

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